1
                 

...................................................................................................................... ............... .......... .............. ................ .........Credit photo.Jaxa

 

Bande RadioFréquences (RF) Ka 21-31 GHz : Le Japon
lancera en février un satellite d'accès internet à très haut débit

 

 

L'ESA va faire communiquer satellites et GSM

 

Bruxelles veut simplifier
le développement des services mobiles par satellite.

 

Perspectives 2007
Partie 1 : Téléphonie mobile satellitaire.
Partie 2 : CSA, ARCEP, ANFR et le Député Emile Blessig
.

Partie 1 : Téléphonie mobile satellitaire.

ZOOM ;;Credit photo.Jaxa
 
L’âge d’or de la téléphonie mobile, telle que nous la connaissons aujourd’hui risque-t-elle de disparaître ?.
N'assistons-nous pas au début de la concrétisation d'une mutation d'un relationnel de masse entre le spatial et les télécommunications?.
Depuis quelques années les programmes spatiaux ont fait l’objet d’intenses activités, les applications grand public des télécommunications et du multimédia sont déjà opérationnelles au grand dam des opérateurs du tout terrestre.
Certains fonds de commerce ne vont-ils pas voler en éclats !

Totalement dépassés par les évolutions technologiques, les "standards" actuels des liaisons sans fil à relais terrestres ne suivent-ils pas le même chemin que l’avènement des chaînes TV satellites, qui sont par essence même incontrôlables. Des analystes prédisent même la téléphonie mobile gratuite.
Des programmes par satellites, exemples, SDMB (Satellite Digital Mobile Broadcasting) de télévision sur terminaux mobiles, ou Athéna (Internet haut débit) sont en cours de concrétisation.

A quelques variantes près il est possible d'envisager un scénario plausible :
De facto, tous les systèmes mis savamment en place par les gouvernements pour assurer une régulation ou un contrôle économico-politique des télécoms mobiles vont « naturellement » disparaître.
Cette évolution sera-t-elle aussi le départ d’une prise de conscience des erreurs du passé concernant l’irradiation massive de certaines catégories de populations proches de sites d'antennes relais terrestres ?
Le corollaire direct à terme étant : l’analyse et la responsabilisation.
Rien à attendre non plus du côté de ceux qui ont mis en place le système actuel terrestre car tout a été fait d’une façon très intelligente, les stés de télécoms ne seront pas responsables car couvertes pas la loi, et en plus . . . n'étant pas assurés en responsabilité civile (de masse) d’entreprise comme la législation leur en fait obligation, se seront en définitive les états, donc les contribuables qui devront faire face aux éventuelles conséquences des errements sanitaires des responsables nommés par les politiques.
Et pour finir, comme d'habitude les responsables naturellement désignés seront certainement des lampistes, et en l’occurrence on peut imaginer . . . ceux qui ont apporté leurs cautions scientifiques aux autorités sanitaires.


Pour mieux comprendre la "saga" de la téléphonie mobile satellitaire, un retour en arrière est nécessaire :
Avec du recul et au vu des colossaux enjeux économiques une réflexion avec une enquête approfondie serait peut-être révélatrice sur l’explosion inexpliquée et rarissime le 9 septembre 1998 au dessus de la Sibérie après 272 secondes de son décollage du cosmodrome de Baïkonour (Kazakhstan) de la fusée russe Zénith 2.
Celle-ci devait mettre d’un coup sur orbite la grappe des 12 derniers satellites pour la finalisation de la couverture mondiale par le système téléphonique mobile satellitaire (ICO) Iridium de Globalstar, la suite nous la connaissons, dés l’annonce de cet échec, au NASDAQ, le titre Globalstar s’effondre . . . .
Pour Iridium, c’est le début de la fin, face à la banqueroute comme par hasard tous les plans de sauvetage échouent, l’opérateur Globalstar n’y survivra pas, le service est rapidement interrompu pour les 55 000 premiers clients et les 66 satellites de la constellation devront être désorbités et se consumeront en entrant dans l'atmosphère.
Mais comme nous le savons la téléphonie mobile étant pire que "Dallas", il y eu un rebondissement le 20 novembre 2000 : les actifs d'Iridium sont rachetés pour 25 millions de dollars par Iridium Satellite (IS), une compagnie éponyme de Boeing. Puis tout devient limpide, car c’est avec Iridium Satellite que . . . le Pentagone a ensuite passé un contrat d’exploitation de ces satellites !.
Officiellement, ce réseau de satellites devait servir, aux militaires, aux garde-côtes, aux agents secrets etc . . .
Mais une autre utilisation a été révélée sur le site du New York Times : ces satellites fournissent des informations sur les champs électromagnétiques dans l'atmosphère . . .


En 2000, nous aurions pu nous poser la question : Le Pentagone aurait-il des arrières pensées ?
Début 2007, nous savons que l'application militaire des Champs ElectroMagnétiques est un enjeux majeur qui vient d'entrer en phase opérationnelle, c'est juste une question de . . . "dosage" pour le non létal au létal.
(4 dossiers seront publiés sur ce thème d'actualité, dont deux "confidentiels" avec PASS Abonné).

Autre question : Côté business, qui a été le grand bénéficiaire de cette affaire qui a retardé d’une décennie la téléphonie mobile satellitaire ? . . .
De plus cette sombre affaire Iridium concernant la téléphonie mobile civile par satellite a connu une suite troublante, en voici quelques détails croustillants lorsque l'on connaît les fabricants des modules électroniques:
Un second lancement commercial sur le créneau civil qui est un marché porteur est prévu par l'opérateur Sea Launch, malheureusement, celui-ci échoue le 12 mars 2000 dans des conditions plus que troublantes :
Les contrôleurs ont perdu le contact radio avec la fusée Zénith pendant la phase de propulsion de son second étage, après sept minutes de vol. Les dernières indications qui leur sont parvenues faisaient état d'une sortie de trajectoire. La fusée, qui ne possédait pas de système de destruction électronique commandée, aurait tout de même explosé sous l'effet des forces aérodynamiques ou par . . . déclenchement intempestif de son dispositif d'autodestruction embarqué, laissant les restes du satellite du futur opérateur de télécommunications globales ICO retomber dans le Pacifique à quelques 4300 kilomètres de la plate-forme de lancement.
Une commission d'enquête aurait dû déterminer les causes exactes de l'échec . . . pourtant Sea Launch avait procédé avec succès en 1999 à un lancement de démonstration et à un premier lancement commercial
(Cf. Etats-Unis Espace numéros 92 et 117). [Space.com et Spacer du 12/03/2000, NYT du 13/03/2000].

 

Depuis quelques années le contexte est différent . . .
Fin 2006 tout s’accélère.

Le 1er février 2006, l'ISI (Integral Satcom Initiative), plate-forme technologique pour les communications par satellite, était officialisée à Bruxelles par la Commission Européenne (Direction Générale Société de l'Information & Médias) et l'ESA.
Cette initiative, mise sur pied dans l’urgence, vise par constatation à définir pour les satellites de télécommunications une stratégie de l'innovation basée sur la compétition avec les services terrestres.

Mais dans le domaine des télécommunications spatiales les enjeux sont pires que pour le terrestre !.

ISI se trouve déjà confrontée à d'autres plates-formes européennes de développement sur cette technologique: la NEM (Networked and Electronic Media), l'eMobility (Mobile and Wireless Communications Technology Platform), la NESSI (Networked European Software and Services Initiative), . . Pourtant l'objectif d'ISI est ambitieux: il s'agit de relever le défi de la convergence numérique entre les systèmes spatiaux de télédiffusion, de transmission à large bande, des services avec les mobiles (y compris la navigation et positionnement au moyen de la constellation Galileo), les intégrer dans le tissu mondial des réseaux de l'information.

Actuellement, la balle est surtout dans le camp des opérateurs qui ont la faveur des autorités gouvernementales européennes, des chercheurs et industriels européens qui doivent développer des synergies plus efficaces . . . "sans se tirer une balle dans le pied".

Les deux ténors des systèmes de satellites de télécommunications et de télévision en Europe - Giuliano Berretta (Eutelsat) et Romain Bausch (SES Global) - assistaient au lancement de l'ISI. En exprimant leur enthousiasme - commercial - au sujet de cette initiative, ils ont mis l'accent - presque à l'unisson - sur les atouts du segment spatial: la diffusion de la TVHD (télévision à haute définition), l'interactivité des services de télécommunications mobiles, la diffusion TV vers les mobiles, les applications à haut débit dont internet ...
Ils demandent que l'Union européenne, dans son 7ème programme-cadre, fasse preuve de neutralité technologique pour contribuer à l'essor des réseaux hybrides (systèmes spatiaux et terrestres), coordonner le spectre des fréquences, harmoniser les licences l'exploitation, trouver le juste milieu dans le financement de la recherche et des applications.

A l'heure où les téléspectateurs peuvent disposer d'un millier de chaînes Tv numériques grâce aux flottes Eutelsat et Astra de satellites géostationnaires, l'Europe commence juste à faire un pas vers la mise en oeuvre des radios et communications numériques par satellites dans nos mobiles.
Cette mode du DARS (Digital Audio Radio Service) depuis l'espace est en train d'exploser en Amérique du Nord. Après avoir connu un démarrage laborieux qui a fait craindre le pire, deux opérateurs de programmes radio de haute qualité qui sont diffusés par de puissants satellites en bande S (2,3 GHz), connaissent un beau succès.
Leur audience, qui ne cesse de croître, atteint une dizaine de millions d'abonnés ayant équipé leurs véhicules: près de 7 millions captent XM Satellite Radio qui utilise quatre satellites de radiodiffusion sur des positions géostationnaires, tandis que plus de 3 millions sont branchés sur Sirius Satellite Radio qui exploite trois satellites évoluant sur des orbites inclinées entre 24.200 et 47.100 km.

De quoi susciter des appétits de ce côté de l'Atlantique.

Divers projets sont à l’étude, certains hybrides font peur et vont rajouter des irradiations en radiofréquences supplémentaires de façon conséquentes :
par exemple le satellite Afristar-2 va être modifié par Alcatel Alenia Space pour émettre avec plus de puissance un faisceau sur cinq aires culturelles (française, allemande, anglaise, italienne et espagnole).
Son lancement est prévu à la fin de l’année 2007, afin d'être mis en service au début de 2008 pour diffuser une cinquantaine de programmes radio de haute qualité, ainsi que des infos en temps réels à destination des mobiles et concernant le trafic, qui complèteront les données de navigation GPS/Galileo, etc . . .

"Il s'agira d'un investissement de moins de 100 millions d'euros" , précise Franz Cantarano, responsable de la stratégie dans l'équipe Viatis. "Notre objectif est d'être les premiers sur le marché européen, avec une bande de fréquences déjà coordonnée, en ayant les licences de diffusion et un réseau de réémetteurs terrestres" .

On estime que, dans un pays comme la France, une centaine devront être installés sur des relais de téléphonie mobile. "Cette solution se révèle moins coûteuse et plus judicieuse que la mise en place de trois puissants satellites qui défilent sur des orbites elliptiques" .
Cette déclaration a au moins le mérite d’être claire.

 

Mobile Satellite Communications

Photo.Arianespace  

Pour ceux qui ne pensaient absolument pas à cette hypothèse de la téléphonie mobile par satellite, il est nécessaire qu’ils sachent que concrètement l’aventure spatiale a démarré depuis longtemps pour beaucoup d'opérateurs, maintenant tout s’accélère.

C’est le groupe SES Global, un des plus grands opérateurs privé de satellites au monde qui vient de frapper un grand coup en portant son choix sur Arianespace . . .
(ceci démontre une reconnaissance d'un service de lancement de qualité pour le consortium Européen Arianespace).
Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 décembre 2006, 5 sur 5 pour fusée Ariane 5 ECA qui a lancé du centre spatial Guyanais de Kourou et mis en orbite de transfert géostationnaire deux satellites pour deux opérateurs privés américains : WildBlue-1 (4,7T) pour WildBlue Communications & AMC-18 (2T) pour SES Americom.

- Le satellite AMC-18 sera exploité par SES Americom, premier fournisseur de services par satellite aux Etats-Unis, qui exploite une flotte de 18 satellites en orbites fournissant principalement ses services sur l'ensemble du continent américain. En tant que membre de la famille SES Global, SES Americom est aujourd'hui à même de fournir des solutions de télécommunications mobiles de bout en bout dans toutes les régions du globe.
Notons que le satellite AMC-18 est équipé de . . . 24 répéteurs actifs de haute puissance en bande C.

- Le satellite WildBlue-1 est l'un des premiers satellites qui opère pour la totalité de sa mission en large bande pour des services Internet à haut débit. Construit par Space Systems Loral à Palo Alto en Californie, le satellite WildBlue- 1 a une masse au décollage de 4 735 kg. Equipé de 35 faisceaux, il permettra à l'opérateur WildBlue Communications de fournir des accès Internet à haut débit sur l'ensemble du territoire américain depuis sa position orbitale à 111,1º Ouest. WildBlue-1 est optimisé pour fournir des services en larges bandes même aux régions les plus isolées des Etats-Unis.


Au pays du soleil levant . . .
ZOOM
 

Le 25 décembre 2006 le Japon a lancé depuis son centre spatial de Tanegashima sa fusée H2A coiffée d’un satellite expérimental à antennes géantes, destiné à valider des technologies de télécommunications multimédia sans relais terrestre, directement avec des terminaux mobiles de la taille de téléphones portables, à en croire l’AFP.

La fusée H 2A-11 a largué le satellite ETS-VIII,
baptisé "Kiku 8", d'une masse importante de 5,8 tonnes au lancement, environ 27 minutes après le décollage.

ZOOM
 
Dans un communiqué de l'Agence spatiale japonaise Jaxa il est précisé que ce satellite qui mesure 40 mètres de long sur 40 mètres de large tout déployé, évoluera en position géostationnaire à 36 000 kilomètres de la Terre. Une fois stabilisé en orbite, ses panneaux solaires et ses antennes se déploieront.
Si tout se déroule comme prévu, "Kiku 8" sera ensuite en mesure de communiquer directement à haut débit avec des terminaux portables en mouvement au sol, sans relais terrestre, pour expérimenter divers systèmes.
Jaxa a aussi conçu un terminal multimédia de la taille d'un assistant numérique personnel capable de communiquer directement avec le satellite. Cet appareil, développé sur la base de "l'Ubiquitous communicator" du célèbre professeur Ken Sakamura, permettra d'établir des communications "voix et données" dans des zones non couvertes par des réseaux cellulaires, avec de nombreuses fonctions avancées.

Sur ces photos de l'Agence spatiale japonaise Jaxa, nous apercevons le satellite dans la coiffe de la fusée, puis les antennes relais du satellite repliées sur un berceau, en position semi-dépliées, et enfin totalement dépliées.

 
L'agence spatiale japonaise Jaxa a mis en place un service de communication médiatique performant de haute qualité et surtout transparent, nous la remercions.
Deux caméras vidéo sont installées sur le corps du satellite, ce qui a permis de suivre le 26 décembre 2006 l'intégralité de la délicate manoeuvre du déploiement des réflecteurs (antennes relais) de réceptions et d'émissions des radiofréquences.
La photo prise par une des caméras embarquée du satellite Kiku 8 représente le réfecteur de réception totalement déployé.


ZOOM ;;;;;;;;;;;;;;;
....- Photos Agence Aérospaciale du Japon JAXA -
 
En ce qui concerne les rayonnements émis par les satellites de télécommunications un dossier est en cours.
En sachant que la téléphonie mobile fonctionne avec quelques centièmes de V/m, une diminution drastique des CEM dans le cas du démantélement des antennes relais est envisageable.
Actuellement les très fortes puissances d'émission posent un problème de compatibilité électromagnétique difficile à maîtriser pour les équipements embarqués, d'ou la nécessité de faire des tests dans une chambre anéchoïque. (autres défaillances).

 

Partie 2 : CSA, ARCEP, ANFR et le Député Emile Blessig.

Dans ce dossier nous analyserons le volumineux rapport qui vient juste d'être publié du député Emile Blessig,
président de la Délégation à l'aménagement et au développement durable du territoire de l'Assemblée Nationale, avec
notamment l'audition du député . . . Patrice Martin-Lalande et des prospectives concernant le CSA, l'ARCEP et l'ANFR.