Par l'utilisation de ce site vous reconnaissez avoir pris connaissance de l'Avertissement Déontologique
et du Dégagement de Responsabilité (cliquer). Dans le cas contraire, vous n'êtes pas autorisés à utiliser ce site.

1
                 


1

contact@next-up.org

- Partie 1/2 : Avants Propos -

HSPH
HARVARD SCHOOL
OF PUBLIC HEALTH

For immediate release :
A Silent Pandemic:
Industrial Chemicals Are Impairing
the Brain Development of Children Worldwide




HARVARD SCHOOL OF PUBLIC HEALTH
HSPH Press Release

 

Une pandémie silencieuse : Dans le monde entier l’industrie chimique est en train de détériorer le développement cérébral des enfants.

Boston, MA. L’exposition du fœtus et du nouveau-né aux substances chimiques industrielles de l’environnement peut endommager le cerveau en cours de développement et peut mener à des désordres du développement neurologique (NDDs) – autisme, désordre du déficit de l’attention, et retards mentaux.

Aujourd’hui encore, il n’y a pas suffisamment d’études réalisées pour identifier les substances chimiques individuelles qui peuvent provoquer des dommages dans les cerveaux en développement des enfants.

Dans une nouvelle étude, mise en ligne dans « The Lancet » du 8 novembre 2006, et dans la version papier du « Lancet », des chercheurs de l’Ecole Harvard de Santé Publique et de l’Ecole de Médecine du Mont Sinaï ont systématiquement examiné les données publiques disponibles sur la toxicité chimique pour identifier les substances chimiques industrielles qui sont les plus susceptibles d’endommager le cerveau en cours de développement.

Les chercheurs ont découvert que 202 produits chimiques industriels peuvent endommager le cerveau humain, et ils concluent que la pollution chimique peut avoir abîmé le cerveau de millions d’enfants dans le monde.
Les auteurs concluent plus loin que les effets toxiques des produits chimiques industriels ont été souvent négligés.

Pour protéger les enfants contre les substances chimiques industrielles qui peuvent nuire au développement cérébral, les chercheurs exhortent à une approche basée sur le principe de précaution pour les essais et les contrôles chimiques.
Une telle approche commence à être appliquée dans l’Union Européenne. Elle met en place des règlementations fortes, qui pourraient être plus tard assouplies, si le nombre d’accidents se révèle inférieur à ce qui était prévu, au lieu des règlementations actuelles qui nécessitent un niveau élevé de preuves.
A l’heure actuelle, aux USA, les exigences pour les tests de toxicité de la chimie sont minimes.

« Le cerveau humain est un organe précieux et vulnérable. Et parce que le fonctionnement cérébral optimum dépend de l’intégrité de l’organe, des dommages même limités peuvent avoir de sérieuses conséquences » dit Philippe Grandjean, professeur adjoint à l’Ecole Harvard de la Santé Publique et auteur de l’étude.

Un enfant sur six a un handicap du développement, touchant généralement le système nerveux. Traiter les NDDs est difficile et coûteux tant pour les familles que pour la société. Au cours de la dernière décennie, le cumul d’évidences a lié les substances chimiques industrielles aux NDDs.

Le plomb, par exemple, était la première substance chimique identifiée comme ayant des effets toxiques sur le développement du cerveau dans les premières années, alors que sa toxicité neurologique chez l’adulte est connue depuis des siècles.
Un cerveau en cours de développement est plus sensible aux effets toxiques des produits chimiques qu’un cerveau adulte. Durant le développement, le cerveau subit une série très complexe de processus à des niveaux différents.
Une interférence – par exemple, provenant de substances toxiques – qui interrompt ces processus peut avoir des conséquences irréparables.
Cette vulnérabilité dure depuis le stade fœtal jusqu’à l’adolescence en passant par la petite enfance et l’enfance.
La recherche a démontré que les toxiques environnementaux, tels que le plomb ou le mercure, à de faibles niveaux d’exposition, peuvent avoir des effets subcliniques – non visibles cliniquement, mais cependant des effets contraires toujours importants, tels que baisse de l’intelligence ou modification du comportement.

Grandjean et le co-auteur Philip J. Landrigan, professeurs à l’Ecole de Médecine du Mont Sinaï, ont dressé une liste de 202 substances chimiques environnementales connues pour leur toxicité sur le cerveau humain en utilisant le fichier des substances dangereuses de la Librairie Nationale de médecine et d’autres sources de données. (Les auteurs notent que la liste ne devrait pas être considérée comme exhaustive ; ainsi, le nombre de substances chimiques qui ont des effets neurotoxiques lrs de tests sur les animaux en laboratoire dépasse 1 000).

Puis les auteurs ont examiné la littérature publiée sur les cinq seules substances de la liste – le plomb, le méthylmercure, l’arsenic, les PCBs et le toluène – qui avait suffisamment de documentations sur la toxicité sur le développement cérébral humain, pour analyser comment cette toxicité avait été tout d’abord reconnue, et comment elle pouvait conduire à contrôler l’exposition. Ils ont trouvé un schéma similaire sur la façon dont les risques de chaque substance ont été documentés : tout d’abord, une reconnaissance de la toxicité adulte et des épisodes d’empoisonnement parmi les enfants, suivi d’un nombre croissant d’évidences épidémiologiques que l’exposition à des niveaux plus faibles des substances entraîne des déficits de comportement neurologique chez les enfants.

« Même si on dispose d’une documentation conséquente sur leur toxicité, la plupart des produits chimiques ne sont pas régulés pour protéger le cerveau en développement », dit Philippe Grandjean. « Seules quelques substances, telles que le plomb et le mercure, sont contrôlées dans le but de protéger les enfants. Les 200 autres substances chimiques qui sont connues pour leur toxicité sur le cerveau humain ne sont pas régulées de façon à prévenir les effets contraires sur le fœtus ou le petit enfant ».

Grandjean et Landrigan concluent que les substances chimiques industrielles sont responsables de ce qu’ils appellent une pandémie silencieuse qui avait provoqué la détérioration du développement du cerveau des enfants dans le monde entier.
Elle est silencieuse parce que les effets subcliniques des substances chimiques individuellement toxiques n’apparaissent pas dans les statistiques sanitaires disponibles.

Pour montrer le risque subclinique de l’ensemble de la population, les auteurs notent que virtuellement tous les enfants nés entre 1960 et 1980 dans les pays industrialisés ont été exposés au plomb du pétrole, ce qui risque d’avoir réduit le nombre de QI au-dessus de 130 (considéré comme supérieurement intelligent) de plus de la moitié et augmenté le nombre de QI inférieurs à 70.

Aujourd’hui, on estime que le coût économique du plomb qui a empoisonné les enfants américains s’élève à 43 billions de dollars par an, pour la toxicité du méthylmercure, cela se monte à 8,7 billions de dollars par an.

« D’autres conséquences nocives à l’exposition au plomb incluent une capacité d’attention réduite, une coordination ralentie de la motricité et une agressivité accrue, ce qui peut conduire à des difficultés à l’école et réduire la productivité économique d’un adulte. Et les conséquences d’une exposition toxique neurologique de l’enfant plus tard dans la vie peut inclure un risque accru de la maladie de Parkinson et d’autres maladies neurogénératives * » dit Landrigan.

Les chercheurs croient que l’impact total de la pandémie est bien plus important que ce qui est actuellement reconnu. Dans la documentation supplémentaire (voir lien ci-dessous), près de la moitié des 202 substances chimiques connues pour leur toxicité sur le cerveau comptent parmi les substances chimiques les plus couramment utilisées.

Tester les substances chimiques sur le plan de la toxicité est un indicateur de santé publique très efficace.
Cependant, moins de la moitié des milliers de substances chimiques couramment employées dans le commerce ont été testées pour évaluer la toxicité exacte, et bien que de nouvelles substances subissent plus de tests, l’accès aux données peut être restreint à cause des sociétés qui craignent d’exposer les propriétaires de l’information. Aussi, les textes actuels de toxicité incluent rarement les formations neurocomportementales.

« Les cerveaux de nos enfants sont notre ressource économique la plus précieuse, et nous n’avons pas reconnu combien ils sont vulnérables », dit Grandjean.
« Nous devons faire de la protection du jeune cerveau un objectif prioritaire de la protection de la santé publique. Vous avez seulement une chance de développer un cerveau ».

Pour voir la documentation supplémentaire sur les substances chimiques industrielles et les risques des effets toxiques sur le développement cérébral, cliquez ici : http//www.hsph.harvard.edu/neurotoxicant/appendix.doc

Le support de cette recherche a été fourni par le Conseil Danois de la Recherche Médicale (l’institut National des Sciences de l’environnement sanitaire (US) et l’agence de la protection de l’environnement américain. (« Toxicité neurologique développemental des substances chimiques industrielles », The Lancet, 8 novembre 2006 –volume 368).

Voir les dernières nouvelles de l’Ecole Harvard de Santé Publique.

Pour plus d’informations, contacter :

Todd Datz tdatz@hsph.harvard.edu 617-432-3952

L’Ecole Harvard de Santé Publique est dédiée à faire avancer la santé publique par l’éducation, la découverte et la communication. Plus de 300 membres de la faculté sont engagés dans l’enseignement et l’entraînement de plus de 900 étudiants dans un large éventail de disciplines cruciales pour la santé et le bien-être des individus et des populations dans le monde entier. Les programmes et les projets vont de la biologie moléculaire des vaccins du sida à l’épidémiologie du cancer ; de l’analyse des risques à la prévention de la violence ; de la santé maternelle et infantile à la qualité des mesures de santé ; de la gestion des soins de santé à la santé internationale et des droits de l’homme.

Contact HSPH


* d’autres maladies neurogénératives
(Lien Next-up)
 



.........Schéma des mécanismes liés à
l'exposition aux Champs ElectroMagnétiques (CEM)
(click)


Hemato-Encephalic Barrier
(click)



Environnement . . .

Scientifiques et ONG dénoncent une "pandemie silencieuse"
créée par la pollution chimique

LE MONDE | 10.11.06

Une étude publiée par « The Lancet » souligne que des dizaines de milliers de produits chimiques n'ont pas fait l'objet de tests évaluant leur toxicité, notamment chez l'enfant

Paul Benkimoun

La pollution chimique, du fait de ses effets sur le développement cérébral de l'enfant, a créé « une pandémie silencieuse dans les sociétés modernes », qui concerne des millions d'enfants, mais « n'apparaît pas dans les données statistiques sur la santé », regrettent les docteurs Philippe Grandjean (université du Sud-Danemark) et Philip Landrigan (Mount Sinai Hospital, New York). Dans un article mis en ligne, mercredi 8 novembre, par la revue britannique The Lancet, ils recensent les données connues sur la toxicité neurologique des produits chimiqu es chez la femme enceinte et le jeune enfant. Leur constat, lourd, plaide pour que des tests renforcés soient menés sur les substances chimiques avant qu'elles ne soient commercialisées.

A l'appui de leur travail, les deux chercheurs citent une étude américaine des Centres pour le contrôle des maladies (CDC) datant de 1994. Selon elle, un enfant sur six présentait un trouble du développement de très léger à sévère. Le plus souvent affectant le système nerveux. Selon un rapport du Conseil national de la recherche américain publié en 2000, 3 % de ces anomalies résulteraient directement d'une exposition environnementale. Un quart serait la conséquence d'une interaction entre des facteurs environnementaux et des susceptibilités génétiques individuelles.

A ce jour, des dizaines de milliers de produits chimiques sont disponibles sur le marché : on en comptabilise 100 000 dans l'Union européenne et 80 000 aux Etats-Unis. Or, moins de la moitié ont fait l'obje t de tests d'évaluation de leur toxicité. Pour 80 % d'entre eux, aucune information n'est disponible sur les effets que ces substances pourraient avoir sur le développement du cerveau de l'enfant.

Cinq produits - plomb, méthyle, mercure, arsenic, polychlorobiphényle (PCB) - et des solvants, comme le toluène, ont une neurotoxicité connue qui affecte le développement. Trois autres - manganèse, fluorures et perchlorates - sont suspectés de causer des troubles de la mémoire, des troubles du comportement et des retards intellectuels.

« ENORME ICEBERG »

Ces produits pourraient n'être que « la partie émergée d'un énorme iceberg », affirment les auteurs de l'étude, qui rappellent la vulnérabilité du cerveau humain au cours de son développement. La preuve de la toxicité chez l'adulte n'est aujourd'hui connue que pour 202 produits. Pour un millier d'autres, elle n'a été démontrée qu'en laboratoire mais ces tests ne prennent pas en compte les fonctio ns neurologiques supérieures.

Le plus souvent, une substance est identifiée comme toxique chez l'adulte lors d'expositions professionnelles ou d'empoisonnement et, pour l'enfant, lors d'intoxications aiguës. Ce n'est que dans un second temps qu'apparaissent des données épidémiologiques sur les déficits comportementaux chez les enfants exposés au cours de la grossesse à des concentrations inférieures à celles qui sont toxiques pour l'adulte.

Les effets se font souvent sentir à long terme. Ce fut le cas, soulignent les deux chercheurs, avec « l'exposition au plomb présent dans l'essence des enfants des pays industrialisés nés entre 1960 et 1980 ». C'est aussi celui des pays en voie de développement, où une réglementation moins contraignante autorise l'exportation, malgré leur toxicité, de certains pesticides.

L'article du Lancet rejoint ainsi les préoccupations de l'Appel de Paris, lancé le 7 mai 2004 et signé par plus d'un millier de scientifiques dans le monde - dont plusieurs Prix Nobel - et 1 500 organisations non gouvernementales. Dans un mémorandum, rendu public jeudi 9 novembre et adressé notamment aux 25 Etats membres de l'Union européenne, les signataires proposent « 164 mesures à mettre en oeuvre (...) afin d'éviter ou d'atténuer les crises de santé publique ».


3

                 

- Partie 2/2 -

Téléphonie Mobile
COMOBIO / AFSSET
et
Ouverture
de la Barrière Hémato-Encéphalique


En 2006, aux vus des nouveaux "éclairages" (1),
un scandale de plus se précise-t-il ?,
celui-ci risque d'avoir de très lourdes conséquences sanitaires
pour les enfants, . . . l'Education Nationale, et . . .l'avenir de l'humanité.

Avants propos.

Le Pr Pierre Aubineau est chercheur au CNRS à Bordeaux.
Membre du premier groupe d'expertise en 2001 de l’AFFSE, il n'a pas été sollicité pour faire partie du deuxième groupe.
De plus, il n'a pas été auditionné par le groupe d'Experts mais par la seule direction de l'AFSSE. Le groupe d'Experts de l’époque qui avait pourtant auditionné les représentants des opérateurs le 10/01 (cr AFSSET) n'a pas voulu auditionner un chercheur, scientifique reconnu, dont les importants travaux ont porté sur la Barrière Hémato-Encéphalique, (+ de 50 réf. sur les bases de données dont Medline depuis 1972, dans des journaux scientifiques de grande notoriété comme Lancet, Experimental Neurology British Journal of Pharmacology, Neuroscience, American J. of Physiology..).
Si le groupe d'experts de l’AFSSET n’a pas auditionné le Pr Pierre Aubineau, connaissant en 2006 les lamentables, voire scandaleux errements, ainsi que les tenants et la aboutissants de la politique de l’AFSSET et de sa Direction Générale, nous sommes en droit de penser maintenant qu’elle avait certainement de bonnes raisons . . .
Ceci sera peut-être une pièce de plus qui sera versée au volumineux dossier de la Téléphonie Mobile . . .

En effet, le Professeur Pierre Aubineau a été le responsable du groupe 6 du programme COMOBIO.
Le programme COMOBIO (COmmunication MObile et BIOlogie) a été soutenu par l'Etat et en particulier le Ministère de la Recherche et le Ministère de l'Economie et des Finances.

Le projet COMOBIO a été consacré à l'étude des effets sanitaires éventuels des téléphones mobiles.
Il etait composé de huit sous-projets. Deux de ces sous-projets traitaient de dosimétrie tandis que les autres concernaient des modèles biologiques.
Il a été validé par le Réseau National de Recherches en Télécommunications (RNRT).

L'étude scientifique du groupe 6 est : La Barrière Hémato-Encéphalique (BHE).



- le Dossier Téléphonie Mobile et la BHE -

Le professeur Pierre Aubineau, Docteur en neurophysiologie, Docteur es sciences en biologie, a travaillé à l'Université Paris 8, au White Memorial Center de Los Angeles, puis à l’Université de Bordeaux II.
Il est actuellement directeur de recherches au CNRS.
Le professeur Pierre Aubineau, éminent spécialiste, a démontré la nocivité des téléphones portables sur le cerveau des rats : des mini oedèmes se créent dans le tissu cérébral, ainsi qu’une inflammation des méninges.
"Les cerveaux des hommes et des souris ont des fonctionnements semblables. Ce que l’on observe sur le cerveau du rat permet d’envisager la même chose chez l’homme, mais on ne peut rienconclure"
"On est certain qu'il existe des effets, mais il est seulement très probable que ces effets sont pathologiques
" a répondu le Pr Pierre Aubineau à l’interview de Sud-ouest du 19/12/02.

L’étude du groupe 6 du projet COMOBIO concerne un aspect particulier de l’activité cérébrale, le fonctionnement biochimique nerveux, son but est d’étudier notamment l’effet des ondes GSM sur les Barrières Hémato-Encéphaliques (BHE).
Celles-ci entourent les vaisseaux sanguins dans le cerveau et les méninges (membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière).
Dans le cerveau, les vaisseaux sanguins possèdent une barrière étanche qui empêche certaines substances indésirables présentes dans le sang de passer vers les tissus, et inversement.
Très étanche, cette barrière est constituée de cellules jointives soudées les unes aux autres.
Dans les méninges, ces barrières présentent des espaces très minces qui permettent à de très petites molécules de s’infiltrer. Habituellement, les protéines de taille normale ne passent pas à travers ces deux barrières, sauf lors d’une inflammation, où ces jointures entre les cellules s’élargissent.
IL existe des traitements qui permettent de contourner le filtre naturel qu’est la barrière hémato-encéphalique, notamment pour permettre par exemple l’entrée de chimiothérapie au cerveau.
Cette ouverture"artificielle" de la BHE est nécessaire afin que la chimiothérapie puisse atteindre sa cible (la tumeur cérébrale) en quantité suffisante pour lui permettre d'être efficace (schéma de gauche).
Cette procédure permet à la chimiothérapie par ouverture de la BHE de toucher sa cible en concentration suffisante en ouvrant les espaces entre les cellules endothéliales formant la majeure partie de cette barrière (schéma de droite)

.............................

Pour vérifier l’effet des rayonnements des ondes des téléphones portables sur la perméabilité de ces barrières, 50 rats ont été exposés pendant deux heures à un champ magnétique qui reproduit celui qu’émet un téléphone portable sur un cerveau humain. Deux puissances d’exposition ont été testées.

Les résultats :
- A 2 W/kg (une puissance qu’atteignent les deux tiers des téléphones portables dans de mauvaises conditions de réception), une rupture franche dans plusieurs zones étanches du cerveau a été constatée. Ce phénomène était encore plus important dans les méninges, situés plus près de la zone du lobe d’irradiation de l’antenne du mobile, à cet endroit, le Pr Pierre Aubineau a relevé des « phénomènes inflammatoires assez catastrophiques  ».
- A 0,5 W/kg (une puissance basse qui correspond à de nombreux appels dans des conditions optimums, notamment fixes et hors milieux confinés comme les véhicules, transports en communs, etc . . .), le phénomène diminue, mais néanmoins la barrière hémato-encéphalique s’ouvre dans certaines zones. Chez des rats prédisposés aux inflammations méningées, le phénomène était pire, en particulier au niveau du cerveau.
Hors de l’étude COMOBIO, le Pr Pierre Aubineau, a réalisé la même expérience à des puissances de 0,12 W/kg : Les barrières sont restées étanches.

Le commentaire du chercheur Pierre Aubineau :
« La rupture de la barrière hémato-encéphalique est un phénomène transitoire.
Mais c’est inquiétant dans la mesure où ce qui est passé dans un sens ne sort plus.
On peut imaginer que des cellules bénignes franchissent cette barrière, mais aussi que des cellules cancérigènes restent prisonnières dans le cerveau pendant un certain temps.
On doit poursuivre ces recherches pour savoir si la durée d’exposition joue un rôle dans ces phénomènes. De leur côté, les fabricants doivent travailler sur des modèles de portables qui fonctionnent avec des puissances inférieures à 0,12 W/kg.
 »


Le 17/04/03 l’Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE) a déclaré que :
« les portables et relais n’auraient aucun effet mesurable sur la santé.

Le compte-rendu de l'audition du Pr Pierre Aubineau, non pas par le groupe d'Experts, mais par la seule Direction de l’AFSSET est très éclairant sur les critères utilisés par ailleurs au cours de l'expertise pour caractériser les effets expérimentaux observés et écarter les effets positifs au motif qu'il s'agit d'effets biologiques.

S'agissant des effets mis en évidence par le Pr Pierre Aubineau, celui conteste qu'il s'agit de simples fluctuations biologiques.

Résultats du projet COMOBIO :
France Telecom a effectué une modélisation pour évaluer le niveau d'exposition des rats utilisés dans l'étude du Pr Pierre Aubineau.
Celui-ci s'est aperçu à cette occasion d'une erreur d'un facteur 3 de la part de France Telecom :
« On observe une progression de l’ouverture de la barrière hémato-céphalique des rats pour des DAS compris entre 0,5 et 3 Watts/kg ».
Le niveau d'exposition est bien le niveau auquel sont exposés les utilisateurs.

La phase "post" COMOBIO :
« On observe un bouleversement complet de la synthèse des protéines dans le cerveau pour un DAS moyenné sur le cerveau de 1,5 Watt/kg et une durée de 40 minutes, selon les procédés de dosimétrie mis au point par France Telecom. ».

Conclusion :
« Il me semble donc possible de mettre en garde contre un usage immodéré des téléphones portables, tout risque n'étant pas exclu : en témoignent l’ouverture de la barrière hémato-céphalique et l'augmentation de la synthèse des protéines de choc thermique, qui est certainement liée à cette ouverture puisque ces mécanismes interviennent dans le stress cellulaire ou l'inflammation…
…En théorie, cela signifierait qu'il existe une activation cellulaire considérable non observable dans les études comportementales….
…On peut en déduire une influence probable sur les gènes, en se gardant bien d'évoquer une quelconque mutation, mais plutôt une influence épigénétique susceptible de provoquer une modification de l'activité de certains gènes…. »

Lors de son audition par la seule direction de l'AFSSET, et non pas par le groupe d'Experts, la question de la signification de ces effets revient : s'agit-il d'effets biologiques ou pathologiques ?

Extraits de l’audition :

Pr Pierre Aubineau :
« La seule chose que l'on puisse effectivement définir comme pathologique concerne l’ouverture de la barrière hémato-céphalique et la perméabilisation vasculaire de la dure-mère : ces deux phénomènes sont considérés comme pathologiques dans tous les cas puisqu'ils engendrent le passage de substances indésirables et la formation inévitable d'œdème… »

Mme Froment Védrine Directrice de l’AFSSET :
 «Ce qui m'inquiète est l'utilisation faite par les journaux de votre discours scientifique : ces constatations ne peuvent aller ni dans un sens, ni dans l'autre. »

Pr Pierre Aubineau :
« Elles s'orientent au contraire dans un sens très précis : il y a de grandes chances qu'un risque existe, tout au moins pour certaines personnes. Je constate qu'il se passe des phénomènes anormaux, et maintiens que l’ouverture de la barrière hémato-céphalique relève du pathologique et non du biologique . Il en va de même lorsque la synthèse des protéines de choc thermique augmente de manière inconsidérée : ceci reflète une attitude stressée et un dysfonctionnement cellulaire. »

Concernant les téléphones portables :
- Gilles Dixsaut ( AFSSE ) : "il existe simplement une interrogation, des incertitudes sur la barrière hémato-encéphalique (BHE). Le téléphone pourrait éventuellement expliquer alors des migraines".
- Pr Pierre Aubineau : "Il s'agit clairement d'effets pathogènes. C'est à dire qu'au minimum des mini-oedèmes se créent dans le tissu cérébral, ainsi qu'une inflammation des méninges" .

Concernant les antennes relais :
- Gilles Dixsaut (AFSSE) :" Il n'y a pas le moindre argument permettant de dire qu'elles présentent un danger. Si tel était le cas, il faudrait se pencher sur la télévision qui est beaucoup plus puissante. Quant aux témoignages, les pathologies enregistrées sont celles de la vie courante ".
- Pr Pierre Aubineau : "rien ne permet de dire qu'elles peuvent être nuisibles à la santé, mais rien ne permet de dire le contraire non plus (...) L'argument selon lequel la télé ou la radio émettent des ondes beaucoup plus fortes n'a aucun sens. Il ne s'agit pas des mêmes fréquences. C'est donc comparer des choux et des navets".
Notons que Bernard Veyret à déclaré à ce sujet lors d'une mémorable table ronde organisée par la revue 60 millions de consommateurs : " Il est vrai que les ondes de radiodiffusion sont de nature différente des ondes GSM, qui interagissent avec un corps vivant ", (ndlr : sans commentaire).

 Le rapport officiel concernant les antennes relais:
- Gilles Dixsaut (AFSSE) : "ce rapport ne fait que reprendre la plupart des synthèses scientifiques qui ont été publiées sur le sujet et elles vont pour l'essentiel dans le même sens".
- Pr Pierre Aubineau  déplore la partialité du rapport de l'AFSSE : "D'un point de vue scientifique, je dirais qu'il est honteux (...) certains travaux sont mal pris en compte, précise-t-il. Ils portent sur la synthèse des protéines du choc thermique qui pourrait peut-être expliquer la levée de la barrière protectrice du cerveau ( BHE) et un lien indirect entre les ondes et le développement de cancers".
Pour finir, le Pr Pierre Aubineau constate qu’ "Qu’il est évident que les enjeux sont énormes".
Le scientifique se déclare aussi "très troublé" par le cas de St-Cyr-l'Ecole et la concentration de cancers d'enfants rarissimes dans une même école surmontée d'antennes.

On mesure à l’époque l'enjeu de cette caractérisation, (qui est toujours d’actualité), à la lecture de la brochure éditée par le Ministère de la Santé « Téléphones Mobiles. Santé et Sécurité ». (qui était disponible sur le site de l'AFSSE).
Extraits :
 
« A des niveaux très élevés, les champs de radiofréquences sont susceptibles de provoquer des effets thermiques (dus à l’échauffement). Ayant une puissance faible, les champs émis par les téléphones mobiles, comme par bien d'autres sources telles que leurs antennes relais ou les émetteurs de radiodiffusion, ne permettent pas d'observer d'effets thermiques. »

Lors de son audition au colloque "Téléphonie et Santé" du Sénat en avril 2002,
le Dr Roger Santini a abordé lui aussi la question de la BHE : « Les effets, qui ont été observés, ne sont pas aussi nuls qu'on a l'air de le dire lorsque vous modifiez la barrière hémato-encéphalique, c'est une barrière qui sert de filtre entre le sang et le cerveau.
Lorsque cette barrière est modifiée - des études qui datent des années 70 et qui ont été confirmées dans les années 94, par le Professeur STANFORD le montrent- elle permet à des substances toxiques de pénétrer dans votre cerveau, comme l'albumine par exemple.
. .... . . .
Etude 2003 Pr L.G. Salford, A.E. Brun, J.L. Eberhardt, L. Malmgren, B.R. Persson .

...............
.....Cerveau normal à gauche et cerveau après exposition aux rayonnement d'un GSM (fuites de proteines provenant de vaisseaux sanguins).

Pour ce qui est des résultats du rapport COMOBIO, il y a quand même des points qui sont importants, outre la confirmation des modifications de la barrière hémato-encéphalique.
Il y a des modifications qui peuvent affecter des substances importantes comme l'acide gammo amino butyrique (GABA) qui est un acide aminé inhibiteur du cerveau.
Lorsqu'il vient à manquer, il peut faciliter l'apparition de crises d'épilepsie.

La question que je voulais poser est la suivante : si l'on compare les résultats que l'on connaît à un médicament dont on aurait besoin d'obtenir la mise sur le marché, l'AMM ou le visa, est-ce que vous pensez, Messieurs, que le téléphone portable aurait l'autorisation d'être mis sur le marché ? » (
Applaudissements).

- En savoir plus : Cours de Neurobilogie Cellulaire Pr. J. LeHouelleur (Université Montpellier II) et DATABASE Santé Next-up

 

En 2006,
aux vus des nouveaux "éclairages" (1), un scandale sanitaire de plus se précise-t-il sur une population dite à hauts risques qui est totalement désinformée : "foetus", enfants, femmes enceintes, personnes âgées ou malades, personnes immunodéficientes ?.

Après la prise en compte de l'intensité de l'exposition aux rayonnements des téléphones portables, il existe un autre facteur essentiel aggravant que les "spécialistes" de la téléphonie mobile connaissent par cœur, mais se gardent d’en souffler mot aux 37 millions d’utilisateurs de portables en France : la durée de l'exposition.
Seul une infime partie de la population est informée par les organisations non gouvernementales.

Cet "oubli" majeur, qui légitimement peut laisser penser à une collusion avec les industriels du sans fil, puisque passé systématiquement sous silence, ne figure jamais dans les rapports, les notices, les décrets, etc . . . est la durée de l’exposition issue de la Directive Européenne sur les valeurs (normes) en vigueurs, soit : 6 Minutes.
Le personnes en charges de responsabilités, en cautionnant cet "oubli" font actes de manquements aux devoirs de leurs charges.
Dans le cas de l’ouverture de la Barrière Hémato-Encéphalique par les irradiations en hyperfréquences micro-ondes pulsées de la téléphonie mobile, cet acte délibéré sur la mention relative à la durée d’exposition, donc évidemment de la durée des appels téléphoniques des portables, est fondamental pour la santé de certaines catégories d’utilisateurs qui ne s’imaginent pas une seule seconde cet aspect relatif aux normes.

D’ailleurs force est de constater, que la connaissance des aspects biochimiques du fonctionnement nerveux contribue à une meilleure compréhension du dernier rapport de l’INVS sur la très forte dégradation de la santé de la population française concernant les cancers ayant un lien avec l'environnement et notamment la forte croissance des tumeurs du système nerveux central.

A ce jour, l'occultation et la négation totale de tous les effets dits sanitaires de la téléphonie mobile par "certains", peut-être considéré comme un acharnement suicidaire.



COMOBIO
. - Description du projet 6 (BHE) -


COMOBIO
. - Description of the projects 6 (BBB) -


COMOBIO
. - RNRT : Barrière Hémato-Encéphalique -
" Conclusions: L'exposition de la tête des rats à un signal de type GSM 900 MHz
à des niveaux de SAR de 2 W/kg moyennés sur l'ensemble du cerveau
peut induire une perméabilisation des vaisseaux sanguins intracrâniens,
aussi bien dans la méninge que dans le cerveau.. . .".




Audition
du Pr Pierre Aubineau
par la Direction de l'AFSSE
Etaient présents :
Michèle Froment-Vedrine, Denis Zmirou et Gilles Dixiaut.
Commentaires de Marc Filterman

Conclusion du Pr Pierre AUBINEAU :

"Je pense qu’à partir du moment où un risque peut exister,
il est impossible de le taire et de ne pas inquiéter les personnes concernées"
.


4